Parce que peu de personnes comprennent la cause du décès par 5-FU ou Capécitabine-Xéloda, nous regroupons ici les témoignages de proches de victimes :
M. A., 69 ans, décédé le 3 mars 2011 après la prise de capécitabine
Article paru dans le journal La Presse, Canada : http://plus.lapresse.ca/screens/f8dcd823-f94c-4c82-a6a9-12559fa4bd37%7CbIS-rGPwqr6y.html
Ci-dessous le témoignage de son épouse :
PAUL ALLARD
19 mai 1941 – 3 mars 2011
AVERTISSEMENT : Toute personne qui lira le témoignage qui suit prend le risque de ne plus voir la médecine de la même façon.
Jouer à la roulette russe
Voici mon témoignage : le 10 février 2011, mon mari, Paul Allard, me demande de l’accompagner à l’urgence, car il se sent vraiment mal. Il juge inutile de revoir l’oncologue qui lui a prescrit son traitement de chimiothérapie, puisque ce dernier lui a dit à trois reprises, soit le 3, le 7 et le 9 février de ne pas s’inquiéter parce que ce médicament était léger et qu’il pouvait l’arrêter s’il trouvait que sa qualité de vie était changée. « Pauvre monsieur Allard, vous n’avez pas été chanceux » Pas chanceux, est-ce tout ce qu’il avait à dire? Paul, en acceptant ce médicament, a joué à la roulette russe, car il y avait une balle dans le pistolet, mais le médecin avait oublié de le lui dire! En fait, il est décédé 28 jours plus tard, soit le 3 mars.
Paul a entrepris ce traitement pour augmenter de 5 % ses chances de non-récidive d’un cancer du côlon diagnostiqué en septembre 2010 et opéré le 10 novembre 2010. Ce cancer était de Stade 2 sans métastases et ne semblait pas s’être propagé ailleurs, puisque 17 ganglions de part et d’autre avaient été enlevés et qu’ils étaient tous sains.
Faits à noter : Il avait repris, en janvier 2011, toutes ses activités sportives habituelles : tennis à 7 heures le lundi et demi-journées de ski les autres jours. En outre, son chirurgien l’avait autorisé à reprendre son entraînement au gym, et ce, en décembre, puisqu’il récupérait au-delà des normes habituelles de récupération des personnes qui subissent ce genre d’opération. Il a tout simplement signé son arrêt de mort lorsqu’il a rencontré cet oncologue le 3 février, qui lui a prescrit ce traitement à titre préventif. Avant le 3 février, il avait une belle qualité de vie et avait même présenté à nos amis des plans de voyage pour l’été 2011.
Comment se fait-il que cinq doses du médicament Xéloda contenant du 5-FU aient été suffisantes pour qu’il meure 28 jours après? Deux jours et demi de prise de ce médicament et 27 jours de souffrances atroces, voilà ce qu’a causé ce médicament dit « léger » Or, mystère et boule de gomme ! Comment un traitement dit léger peut-il faire en sorte qu’une personne soit incapable d’avaler quelque nourriture que ce soit cinq jours plus tard, ne puisse plus prononcer un son après 7 jours, ait des croûtes brunes sur son visage et perde ses cheveux?
Durant son séjour aux Soins intensifs, il a fait une jaunisse, son taux de sucre a monté à 16, son rein droit a arrêté de fonctionner, il a été placé sous dialyse, a été opéré en soirée, a eu un scan, etc.
Des soins ultras spécialisés lui ont été prodigués pendant son séjour aux Soins intensifs : transfusions sanguines, plasma, plaquettes, facteurs de coagulations à la suite d’une hémorragie interne, intubation, respirateur avec oxygène, transfert sur un lit d’eau pour éviter les plaies de lit, etc.
Et voilà à quoi aura servi cette médication dite légère et donnée à titre préventif, dont le coût était à l’époque tout près de 900 $ aux 2 semaines.
Quelqu’un peut-il me dire combien ont coûté tous ses soins lors de son séjour aux Soins intensifs? Pour une fois, il serait intéressant d’aligner deux colonnes de chiffres afin de comparer le prix d’un simple test permettant de savoir si Paul avait la carence enzymatique qui lui a causé toutes ces souffrances et l’a précipité dans l’au-delà.
Il est plus qu’urgent que notre ministre de la Santé et des services sociaux se penche sur cette question d’autant plus que, paraît-il, nous sommes en période d’austérité et que des compressions budgétaires soient exigées de la part de certains ministères.
Pour 0,5 % à 1,3 % des personnes qui ont cette mutation, le 5-FU s’attaque à leurs organes vitaux et les tue. Un médicament n’est pas censé tuer, surtout si on le prescrit à titre préventif.
Enfin, je me bats pour que des tests soient faits avant qu’une personne accepte un traitement de chimiothérapie. Il peut s’agir d’une question de vie ou de mort.
AUTRE AVERTISSEMENT :
Toute personne malade doit être accompagnée d’une autre qui ne l’est pas avant de se présenter devant un médecin afin de pouvoir penser et parler en son nom. Une personne malade étant généralement très vulnérable et démunie, elle doit déléguer à quelqu’un d’autre son pouvoir de discuter avec le médecin avant d’accepter quelque médication que ce soit, n’en déplaise au médecin traitant. Il ou elle n’appréciera pas, mais bon, puisqu’il s’agit de sa vie, il est primordial qu’elle le fasse. Un médecin a bien deux oreilles pour entendre, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il écoute ce que vous lui dites.